Avant d’inonder la toile, le marché de l’occasion faisait les beaux jours des brocantes et autres dépôts ventes et le plaisir des particuliers, entre chine et bonne affaire. Aujourd’hui, la tendance s’est digitalisée.
Nous connaissons depuis plus de 10 ans Le Bon Coin et son ancêtre international Ebay. Pour les férus de mode Vestiaire Collective, Videdressing.com ou encore la déferlante Vinted. Pour l’électroménager : les Back Market et autres.
Rien que pour le secteur mode et luxe, la seconde main représente 2% du marché mondial, soit 25 à 34 milliards d’euros. Il devrait croître de 15 à 20% par an dans les cinq prochaines années, selon le cabinet Boston Consulting Group (BCG).
Marché en pleine expansion, poussé par la conscience écologique, les grandes enseignes se sont lancées sur le marché juteux de la seconde main ! Boulanger, Aigle, Made in Design, La Redoute, Ikea, Oxybul… les onglets et sites « Seconde main » fleurissent sur internet. Les fonctionnements diffèrent : de la simple plateforme de revente entre particuliers (avec commissions !), à la centrale de revente (le particulier envoie à l’enseigne qui se charge de la mise en ligne et de la vente – avec grosses commissions), en passant par l’événementialisation des jours de revente, l’objectif reste le même : faire du mieux consommer un crédo inscrit dans l’ADN des marques et acquérir de nouveaux clients par le biais du « moins cher ».
Dans ce tourbillon de bonnes affaires, ce marché parallèle est-il si écologique ? Pas forcément, comme l’explique Greenflex, l’entreprise française spécialisée dans l’accompagnement des entreprises à la transition environnementale : « En proposant des prix attractifs sans forcément poser la question du besoin, plateformes de revente et corners vintage risquent en effet de maintenir la frénésie de consommer »*. Pour le moment, rien ne prouve que le marché de l’occasion limite la production et la vente du neuf. En prônant la revente facile, les achats compulsifs sont mêmes minimisés.
Véritable sujet de débat, la seconde main séduit de plus en plus d’adeptes. Les alternatives gratuites existent avec de nombreux sites de dons entre particuliers : Geev.com, donnons.org, jedonne.fr… pour ne site que les plus importants. Alors, à chacun de trouver son équilibre entre consommation responsable et transition environnementale.
Les tendances de consommation responsable vous intéressent ? Pour approfondir le sujet, rejoignez la mineure sectorielle Slow Fashion en 3e année de Bachelor in Business. 1 semaine pour découvrir ce secteur porteur, l’état du marché, ces enjeux, ces défis…
*« Marché de la seconde main : prolongement ou rupture avec la fast-fashion ? », Greenflex